Tourisme Durable vers un Label Malgache

Concilier le développement touristique en préservant les ressources qui lui sont indispensables. Assurer un développement économique sur le long terme en protégeant les ressources environnementales nécessaires à la vie de ses habitants !.

L'écotourisme cherche à préserver les écosystèmes, la biodiversité ainsi que les spécifités socioculturelles. Le Tourisme Durable est actuellement dans une dynamique beaucoup plus ambitieuse:

Le « Développement touristique durable satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l'avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l'intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. » (OMT). Sous la condition que tous les acteurs concernés participent activement et s’engagent à respecter la mise en œuvre effective du tourisme durable (GTD). » Déclaration de L'Organisation Mondiale du Tourisme.

Cette dynamique prend en compte les déplacements, la production, la consommation et les populations dans un mécanisme de développement dont les retombées socioéconomiques devraient être équitablement réparties.

Reste à définir ce mode de répartition équitable.

Quelles sont les personnes concernées? Habitants du terroir ou ensemble des personnes présentes à un moment T?  Nomades ou sédentaires? ...

Doit-on quantifier la prédation humaine par type ?  (exemple du pêcheur nomade, du bûcheron et du défricheur de tavy).

Les besoins légitiment-ils la prédation ? (Les boulangers sont les plus gros consommateurs de bois de mangrove, pourtant le pain ne fait pas partie du mode de vie traditionnel)

Les populations originelles ne sont souvent pas celles qui bénificient des transferts de gestion. (Exemple d'Ambohimarina et Pointe a Larrée).

Les habitants de la presqu'île de Mahela, vaisseau de sable immobilisé entre deux eaux, sont hautement conscientisés aux enjeux environnementaux de leur lieu de vie de part la tradition historique et des nouveaux risques liés au changement climatique.

Mais ils savent également que la protection de l'environnement ne peut être effective que si les êtres humains qui y résident peuvent subvenir aux besoins essentiels de la vie.

La fragilité de l'écosystème unique à Madagascar de la presqu'île de Mahela est à mettre en corrélation avec la fragilité des liens qui se maintiennent entre habitants originels de Manompana et nouveaux venus.

Les usages séculaires sont considérés comme obsolètes par les nouveaux arrivants, voir même par certains descendants de la famille originelle.

Aujourd'hui, ce n'est plus l'heure des réflexions. Il faut agir pour proposer des solutions. Les acteurs prédateurs du tourime sans conscience sont déjà présents. Nous venons de voir l'impensable avec un groupement d'investisseurs canadiens qui ont voulu spolier les habitants de Manompana en exhumant un vieux titre foncier de l'époque coloniale. (Septembre 2012).

Nombreuses sont les personnes qui pensent avoir le droit d'imposer un mode de fonctionnement à des populations considérées comme naîves ou non éduquées !

Mais il existe aussi de nombreux voyageurs qui cherchent à découvrir l'âme d'un lieu autant que sa biodiversité.

Dans la logique d'une démarche engagée depuis une vingtaine d'années, avec son lot d'erreurs, d'incompréhension, de non dits et autres dysfonctions, nous essayons d'aller dans le sens du respect des autres et de la nature qui nous entoure.

Nos enfants en sont maintenant les meilleurs ambassadeurs, dans la réussite aussi bien que dans l'échec !

Mahela, écrin de forêt primaire littorale entre lagon et mangrove vous attends: TONGA SOA !